LIBRE

De vous à nous

Depuis 1982, les équipes de Dômes Pharma, accompagnent la pratique quotidienne des vétérinaires à travers des gammes de spécialités thérapeutiques complètes et uniques, une expertise forte et des services à valeur ajoutée. Ce qui fait la force et la singularité de Dômes Pharma, c’est notre volonté de placer la relation au cœur de nos préoccupations et de cultiver notre impact positif, au service de nos clients.

A travers une série de portraits Dômes Pharma vous présente les femmes et les hommes qui se sont donnés pour mission d’améliorer la santé de nos animaux de compagnie. Pour prouver cet engagement au service de la profession, nous avons choisi de leur donner la parole et de les écouter pour mieux les comprendre. Être à leur service, c’est leur permettre de nous donner leur vision du métier, ce qui les anime mais aussi les challenges qu’ils ont à surmonter. Libre, c’est le mot qu’a choisi Dr Delphine Bianchi pour décrire sa vie de vétérinaire. Découvrez son témoignage écrit et sa vidéo :

Libre

J’attache une grande importance à la liberté mais je pense que cette liberté a un prix que la jeune génération n’est pas prête à payer

Delphine BianchiVétérinaire associée à La-Valette-du-Var (83)

« Il faut beaucoup de qualités pour être un bon vétérinaire mais celle à ne surtout pas oublier, c’est de savoir écouter les propriétaires. C’est très important pour le diagnostic et c’est, selon moi, ce qui fait toute la différence car les propriétaires ne nous évaluent pas sur notre technique mais sur notre aptitude à répondre à leurs attentes. Il faut pour cela savoir créer un climat de confiance et c’est cette relation clients qui me passionne avant tout dans ce métier.

En étant vétérinaire, je réalise vraiment mon rêve de petite fille de soigner des animaux et j’ai à coeur, tous les jours, de tout mettre en oeuvre pour le faire du mieux possible. Pour autant, l’une des grandes difficultés que je rencontre dans ce métier est d’arriver à faire accepter les soins pour les propriétaires en regard du coût que cela peut représenter pour eux. Mais avec l’expérience, on arrive à cerner les gens et à com­prendre davantage ce qu’ils vont vouloir faire – jusqu’où ils vont vouloir aller pour leur animal – et pas forcément pouvoir faire. Je me dois de leur proposer des solu­tions existantes mais parfois très lourdes que je n’ac­cepterais pas moi-même de faire subir à mes animaux.

Une autre difficulté à laquelle sont confrontés beaucoup de vétérinaires aujourd’hui est la gestion des équipes. Le métier de vétérinaire en tant que tel me passionne toujours autant, celui de chef d’entreprise est plus compliqué. Quelque part, l’équipe avec laquelle on travaille depuis longtemps est comme une grande famille mais les peines et les joies de chacun sont d’autant plus difficiles à gérer lorsqu’on doit se positionner en chef d’entreprise. C’est d’ailleurs pour cette raison-là que beaucoup de vétérinaires indépendants vendent leur entreprise, dans l’espoir de se délester du poids de la gestion des ressources humaines, de l’administratif, etc. mais perdent en contrepartie leur liberté et ce n’est pas forcément évident pour eux.

Savoir quel sera le profil du vétérinaire de demain est une grande question d’actualité avec l’arrivée ces dernières années des investisseurs. Au départ, la profession de vétérinaire était une profession libérale, indépendante mais aujourd’hui, les étudiants vétérinaires sortent de l’école davantage avec l’idée d’être salarié d’une structure vétérinaire et donc l’idée d’avoir un patron et d’être managé. Mais quand, comme moi, on imagine que le métier de vétérinaire doit rester le même dans son essence que l’on soit salarié ou indépendant, ce n’est pas évident à concevoir.

Pour des vétérinaires associés qui sont proches de la retraite, je comprends qu’il soit tentant de vouloir vendre sa clinique mais je pense surtout que la liberté a un prix que même la jeune génération n’est pas prête à payer. J’attache personnellement une grande importance à la liberté et je ne sais pas faire autrement que de travailler comme si c’était à moi donc en m’investissant complètement. Le risque d’être salarié, c’est de se voir imposer des manières de travailler avec lesquelles on n’est pas en accord et ça je ne le pourrais pas. Je veux rester libre de passer du temps en consultation à discuter avec le client si j’en ressens le besoin et ce ne sera probablement pas possible pour le vétérinaire de demain à qui on imposera certainement un temps de consultation à respecter, un temps d’intervention, etc. mais j’espère vraiment me tromper… »

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